Le recommerce, cette tendance qui entre de plus en plus dans les mœurs.

Le recommerce, cette tendance qui entre de plus en plus dans les mœurs.

Donner une seconde vie aux objets est devenu le passe-temps favoris de beaucoup de Français ces dernières années. Cet engouement a réveillé les grandes surfaces qui sont aujourd’hui plusieurs à s’être lancées dans l’aventure du recommerce pour le plus grand bonheur des consommateurs.

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Ce principe de seconde main n’est pas nouveau et attire encore et toujours plus de personnes. Mais c’est surtout durant l’année 2020 que celui-ci a littéralement explosé.

Leboncoin, Vinted, Vestiaire Collective, la marketplace de Facebook.. Vous en connaissez forcément parmi cette liste car vous les voyez partout et vous en êtes peut-être même adeptes.

Le fait de pouvoir acheter du quasi neuf à petit prix, que ce soit de l’électroménager, des équipements électroniques, des vêtements, des livres et même des vêtements de luxe, attire de plus en plus les Français. Pour des raisons économiques ou écologiques, tout le monde y trouve son compte.

Leboncoin et Vinted, les mastodontes de la vente entre particuliers.

D’un côté, Leboncoin, une plateforme créée en 2006 et proposant aujourd’hui plus 32 millions d’annonces de toute catégorie, pour 28 millions de visiteurs mensuel. De l’autre, Vinted, une création en 2012 avec plus de 12 millions de membres en France pour 30 millions d’utilisateurs au total et qui comptabilise pas moins de 400 000 nouveaux articles par jour.

A noter qu’une forte évolution de 9% s’est déroulé durant le premier confinement et a fait grimper le nombre d’adeptes de 11 à 12 millions en 5 mois seulement. Thomas Plantenga, le PDG de Vinted, a également annoncé lors d’une interview pour Paris Match qu’il serait en train de développer une fonctionnalité permettant les donations avec son équipe de développeurs.

Leaders du recommerce certes mais ce ne sont pas les seuls. Suite à l’explosion des chiffres de ces plateformes courant 2020 et avec la crise sanitaire, les grandes surfaces ont décidées, elles aussi à sauter le pas et à suivre cette tendance.

Leclerc, Auchan, Carrefour .. Des rayons et structures de seconde main.

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Si Leclerc s’est lancé avant tout le monde et a créé en 2018 des magasins “Leclerc occasion” où les clients peuvent déposer leurs produits et repartir avec des bons d’achats à utiliser dans l’hypermarché, les autres enseignes telles qu’Auchan, Carrefour, Système U ou encore Cora ont attendues 2020 pour s’y mettre.

Commençons par Auchan. Vous pouvez retrouver dans certains magasins des corners en partenariats avec Patatam, un site de revente de vêtements d’occasion, où vous aurez le choix entre des t-shirt à 3€ et autres pantalons à 8€. Système U a adhéré à cette idée et a également mis en place ce système avec ce même partenaire dans certains de ses points de vente.

Carrefour en partenariat avec Cash Converters, a ouvert des “Carrefour Occasion” où vous pouvez ramener et également racheter bijoux, petit électroménager, smartphones..

Il en est de même pour Cora avec Easy Cash où l’on peut ramener ses objets directement chez Cora, les faire estimer et repartir avec de l’argent.

Cela ne met pas en péril l’e-commerce mais permet bel et bien de ravir les consommateurs férus de seconde main qui ne passeront jamais par une plateforme et qui préfère dénicher des perles rares directement dans les rayons de leur supermarché.

La Redoute, Bocage, Petit Bateau .. Veulent également se faire une place.

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La redoute a lancé le 15 décembre dernier son site “La reboucle” où, comme pour Vinted, vous pouvez retrouver des vêtements et accessoires d’occasion de toute marque et à tous les prix. Vous aurez le choix entre recevoir de l’argent en échange de vos vêtements ou bien des bons d’achats.

Petit Bateau a décidé d’ajouter la rubrique “Occasions Petit Bateau” directement sur son site où vous avez la possibilité d’acheter et de mettre en ligne des articles en choisissant le mode de paiement ainsi que la remise des produits.

Bocage quant à lui, a opté pour de la location de chaussures. C’est à dire que vous recevez directement une paire de chaussure différente tous les deux mois pour 34€/mois. A la fin de cet engagement, vous renvoyez les chaussures en magasin qui s’occupe de les remettre en état et de les vendre deux fois moins cher par la suite.

Geev, ou la première plateforme de don d’objets et de nourriture entre particuliers en France.

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Outre les plateformes de vente de particulier à particulier, Geev se différencie par ses dons entre individus d’une même zone. C’est très simple : vous postez le/les produit(s) dont vous n’avez plus l’utilité, la personne intéressée vous contacte pour réserver l’objet, vous acceptez, vous vous mettez d’accord sur un point de rendez-vous, vous lui donnez l’objet et le tour est joué.

Cette option est une solution supplémentaire pour faire encore plus de tri dans ses placards car certaines choses n’ont pas l’état désiré pour être vendues. Cela permet donc également de donner une seconde vie à ses objets plutôt que de les mettre directement à la poubelle.

Conclusion : Les Français sont de plus en plus impliqués, et ça fait du bien.

En effet, selon un sondage Toluna réalisé par Recommerce, 64% des Français affirment que l’impact environnemental et social est devenu un critère d’achat important pour eux. Ces préoccupations d’écoresponsabilité grandissantes favorisent donc la croissance du marché de seconde main et, selon une étude du cabinet Boston Consulting Group, il devrait accroître de 15 à 20% au cours des cinq prochaines années.

Les plateformes mentionnées dans cet article sont loin d’être exhaustive et plusieurs autres proposent des services de commerce inversé pour donner une nouvelle vie et recycler un maximum les objets et vêtements dont vous ne vous servez plus.

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